Depuis le 1er janvier 2023, les logements classés parmi les plus énergivores ne sont plus autorisés à être mis en location

Cette nouvelle réglementation impose des restrictions strictes sur la location des logements les plus énergivores en France. Cette mesure, inscrite dans la loi Climat et Résilience, vise à lutter contre les passoires thermiques et à encourager la rénovation énergétique des biens immobiliers.

Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

Les passoires thermiques sont des logements classés F ou G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces habitations présentent une consommation énergétique excessive, souvent due à une isolation insuffisante ou à des équipements de chauffage obsolètes. En France, on estime que près de 17 % du parc immobilier, soit environ 4,8 millions de logements, relèvent de cette classification.

Les interdictions en vigueur

Depuis le début de l’année 2023, les logements classés G avec une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m²/an ne peuvent plus être loués. Cette interdiction sera progressivement élargie :

  • 2025 : interdiction de louer tous les logements classés G.
  • 2028 : interdiction étendue aux logements classés F.
  • 2034 : les logements classés E seront à leur tour concernés.

Ces échéances permettent aux propriétaires de planifier les travaux de rénovation nécessaires pour améliorer la performance énergétique de leurs biens.

Conséquences pour les propriétaires

Les propriétaires de logements énergivores sont confrontés à plusieurs options :

  1. Réaliser des travaux de rénovation : Cela peut inclure l’amélioration de l’isolation, le remplacement des systèmes de chauffage ou l’installation de dispositifs énergétiques performants (pompes à chaleur, panneaux solaires, etc.).
  2. Vendre le bien : Certains propriétaires préfèrent vendre leur logement à des acquéreurs prêts à engager des travaux.
  3. Risque de vacance locative : Les propriétaires qui ne se conforment pas à la réglementation s’exposent à l’impossibilité de louer leur bien, ce qui peut entraîner une perte de revenus.

Aides et financements disponibles

Pour accompagner les propriétaires dans cette transition, plusieurs dispositifs d’aides financières sont mis à disposition :

  • MaPrimeRénov’ : une aide accessible à tous les propriétaires pour financer des travaux de rénovation énergétique.
  • Éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) : un prêt sans intérêt pour financer des travaux.
  • Certificats d’économies d’énergie (CEE) : un dispositif permettant de réduire le coût des travaux grâce à des primes versées par les fournisseurs d’énergie.

Un impact sur le marché immobilier

Cette mesure a des répercussions sur le marché immobilier. Les logements énergivores voient leur valeur diminuer, tandis que les biens performants sur le plan énergétique deviennent plus attractifs. Par ailleurs, les locataires sont de plus en plus sensibles à la classe énergétique d’un logement, en raison des coûts croissants de l’énergie.

Une transition vers un parc immobilier durable

L’interdiction de louer les logements énergivores s’inscrit dans une stratégie globale de transition écologique. L’objectif est de réduire la consommation énergétique du secteur résidentiel, responsable de près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en France. En encourageant la rénovation des passoires thermiques, cette mesure contribue à la lutte contre le changement climatique tout en améliorant le confort des habitants.

Cette réforme marque une étape importante vers un parc immobilier plus durable et écologique, tout en posant des défis pour les propriétaires et les professionnels de l’immobilier.

https://www.vendee.gouv.fr/layout/set/print/Actions-de-l-Etat/Hebergement-et-Logement/Location-des-logements-au-1er-janvier-2023/1er-janvier-2023-les-logements-les-plus-energivores-ne-peuvent-plus-etre-proposes-a-la-location

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